
Thierry Henry a conquis dans les médias sa place en pointe sur le terrain. Rien à redire, sauf si cela élimine David Trezeguet sans le moindre débat… voici l'assassinat de David !
Un étrange consensus règne autour de l'équipe de France. La Ribérymania (vas-y francky c'est bonal...) suffit à détourner l'attention des performances de l'équipe de France et de l'étrange assassinat de David en public et en live. L'affaire semble classée: le Gunner a réglé à son profit la concurrence avec le Juventino, au point que ce dernier ne pourrait même plus espérer jouer à ses côtés, et officierait au mieux, en tant que joker. À lire et écouter ce beau monde, on aurait effectivement vite fait de penser que tous les éléments objectifs aboutissent à ce constat, que l'un a supplanté l'autre sur toute la ligne. Ce sentiment ne résiste évidemment pas à l'examen. L'efficacité offensive a certes été un problème majeur tout au long de la campagne éliminatoire pour le Mondial, et durant le mondial mais Henry a été concerné par ce manque de réalisme autant que son compère. Son bilan d'un but en 7 sélections sur la saison 2004-2005 est à comparer au 2/3 de Trezeguet, souvent blessé. En revanche, depuis le retour des vieux en août 2005, c'est Henry qui a marqué des points en même temps que ses buts contre la Côte d'Ivoire, l'Irlande et le Costa Rica, tandis que Trezeguet ne jouait que contre la sélection d'Henri Michel, l'Allemagne (0-0) et la Slovaquie (1-2), sans trouver les filets. Au global, sous le maillot bleu, Henry affiche 36 buts en 89 sélections, Trezeguet 34 en 68.
En club, leurs états de service sont pareillement affolants, et ce depuis de nombreuses années. Au terme de cette saison, l'un affiche ainsi 27 réalisations en 32 matches, l'autre 23 pour le même total. Ces ratios, pour la Ligue des champions, s'élèvent respectivement à 5/11 et 6/9. Quant à leur forme physique, celle du premier est manifeste, mais rien n'indique que le second soit en retard sur ce plan.
Pourquoi, alors, a-t-on pris habitude de faire peser sur Trezeguet la responsabilité de la faible efficacité de son association avec Henry, et pourquoi a-t-on aujourd'hui choisi de bâtir l'équipe autour de l'un et pas de l'autre? On se sent obligé de recourir à des appréciations dont la logique est assez largement extra-sportive. De toute évidence, la cote de popularité de l'Anglais est bien meilleure que celle de l'Italien. Médiatisé au travers d'une Premier League qui regorge de frenchies et dont le spectacle a drainé les diffuseurs, Henry bénéficie de l'aura d'Arsenal, de son côté "bon client", ainsi que d'une présence médiatique sans égale chez les internationaux français, Zidane compris.
Il faudrait en effet compter les semaines au cours desquelles le joueur n'a pas accordé d'interview, ne serait-ce qu'à l'un des quatre pôles majeurs que sont Téléfoot, l'Équipe du dimanche, L'Équipe ou France Football... Il ne s'agit pas de lui reprocher cette présence, mais simplement de la comparer avec celle de Trezeguet, peu disert et rarement intéressant devant les micros, un peu à l'écart de l'Europe (vu de la France) dans un Calcio moins rayonnant que jadis.
À cela s'ajoute des styles de jeu aux antipodes. Autant le natif des Ulis incarne l'attaquant moderne, rapide, fin technicien et génial sur les bords, autant Trezeguet perpétue un modèle plus rustique, celui du squale des surfaces, plus rarement auteur de buts à haute valeur esthétique ajoutée Quoique ce préjugé-là mériterait lui aussi d'être révisé: pour ne prendre que 2005-2006 comme exemple, le franco-argentin a marqué des buts tout aussi exceptionnels que décisifs avec les bianconeri. Mais à l'arrivée, le glamour de Titi excèdera toujours celui de David.
En réalité, pour justifier un choix aussi catégorique, in faudrait s'appuyer sur des éléments tactiques et non sur de quelconques critères individuels qui viseraient à les départager. On se souvient ainsi que l'après-2002 avait été marqué par un débat sur le recentrage d'Henry, lequel avait fini par obtenir gain de cause auprès de Santini. C'en était fini du merveilleux 4-2-3-1 de Lemerre. Du moins jusqu'à ce qu'il refasse surface aujourd'hui, avec un changement majeur: autrefois "exilé" à gauche, Henry s'est désormais emparé de la pointe.
Bien entendu, là s'arrête ce comparatif absurde: il serait idiot de vouloir simplement inverser la situation en exigeant une titularisation de Trezeguet à la place de son ancien coéquipier à Monaco. Mais d'une part, il peut être judicieux de ne pas exclure un système les associant en attaque – faisant fi des préjugés sur leur mésentente supposée, comme auparavant on fit abstraction de celle entre Zidane et Djorkaeff. D'autre part, si Henry est un merveilleux attaquant de pointe avec Arsenal, il a toujours eu plus de mal en équipe de France... Et on ne nous enlèvera pas de l'esprit que qu'il a souvent été un remarquable animateur du flanc gauche de l'équipe de France, son efficacité dut-elle en souffrir.
Enfin, il y a une variable qui semble également ignorée, tenant au profil des adversaires des Bleus, mais aussi au déroulement des rencontres. On a coutume de dire, schématiquement, que Henry est plus à l'aise quand il y a des espaces, et Trezeguet dans des défenses resserré et des matches bloqués – où son sens du but peut s'avérer payant.
Enfin...je pense donc de plus en plus qu'il y a un complot internationnal contre notre goléador argentin.
L'Équipe du 2 juin va même jusqu'à regretter le manque d'efficacité de la doublette Henry-Trezeguet contre la Slovaquie, en mars dernier, alors que le premier avait remplacé l'autre à la mi-temps de ce match!
Autre exemple édifiant.....
Est-il besoin de rappeler que Thierry Henry est indispensable en attaque?" (Téléfoot). "Il vole au-dessus des nuages, ignore les obstacles ou, d'un regard, d'une feinte, d'une course, d'un dribble, les dompte" (France football). "Posséder trois buteurs compte moins que de pouvoir compter sur un seul qui se situerait au-dessus des autres. En cette fin de printemps 2006, Thierry Henry est celui-là (…) Henry est suffisamment au-dessus de la concurrence pour que se pose naturellement la question de comment organiser l'animation offensive autour de ses qualités et de ses préférences" (L'Équipe). "Trezeguet a inscrit 20 de ses 32 buts en bleu avec Henry à ses côtés. Henry a marqué 10 de ses 34 buts quand Trezeguet était là", ai-je pu lire dans L'Équipe, pour étayer une critique du Juventino. L'auteur de cette analyse n'a probablement pas eu le temps d'en constater l'absurdité avant de l'écrire, moi ce que j'en comprend c'est qu'ils ont marqués 30 buts ensemble donc bon ça doit pas être mal.
Moué, selon Pélerin magazine il parle aussi à l'oreille des chevaux et coure aussi vite qu'un iguane en ruth.
Bon en atendant, mercredi match pourri à la télé, 65 minutes pour voir 2 chefs d'oeuvre de Saha et Henry... et le reste c'est que Dada est arrivééé, sans se presser éé, Deux buts, une passe décisive : le moindre des plaisirs distillés par ce match a donc été la courte mais belle prestation de David Trezeguet, victime d'une lamentable dépréciation de ses qualités qui a culminé lors du dernier Mondial. Ce "buteur égoïste" (qui remercie pourtant ses passeurs comme personne), censé traverser une crise de confiance, a rappelé qui il était: pas n'importe quel footballeur, tiens d'ailleurs Saha 4 buts en 27 matchs en équipe de France, et Anelka 8 en 32, ça serait sympa de revenir plus tard. Bon le principal dans ce match s'était d'éviter la féroé de coup.
Ceux qui mettent les statistiques à la sauce de leur opinion pour leur donner une apparence de vérité, les mêmes qui décrètent la nullité de la "liaison technique" entre Henry et lui , en sont provisoirement pour leurs frais. Lorsqu'il inscrivit le cinquième but de la rencontre, le Turinois avait touché une douzaine de ballons, à peine plus que durant cette première période à Hampden Park qu'on lui a tant reprochée. De quoi donner quelques regrets au sélectionneur qui, en le sortant à Glasgow, a privé l'équipe de France de sa présence au moment où les centres ont fini par affluer devant le but, en toute fin de match. Sa magistrale déviation de la tête pour Anelka, sa reprise slicée au premier poteau sur le centre tendu de Sagnol et son surgissement après la frappe repoussée de Malouda rappellent cette évidence qu'il peut être décisif à n'importe quel moment, sans avoir à satisfaire les épiciers de la donnée à deux sous. Bon d'un autre coté c'était les férovingiennois en face... mais bon apparemment pendant 65 minutes c'était aussi les férovierengiens pour p'tit louis et titi n'henry.
Bon, j'suis peut être pas de total bonne foie mais merde Trèz est gay il doit être titulaire !
Enfin Cissé bon comme ça il ne faut pas que ça change...